Portraitiste sans concession, Montis capture dans ses filets aux mailles lâches les regards des modèles consentants des amis. Michel Simon, Claude Dauphin...saisis par le peintre, ne sont plus en représentation, cessent de poser et de jouer et, comme dans l’excellent portrait en pied de Philippe Clay, apparaissent dans les coulisses de leur propre existence.
Guy Montis suivi tout le spectacle présenté au théâtre de l’Ambigu par la Compagnie du Mime Marceau. Ce n’est qu’après qu’il alla demander au mome de lui accorder quelques heures. Les scéances eurent lieu dans le foyer du théâtre. "J’avais en face de moi le même personnage que sur la scène. Un personnage lunaire : les peds sur terre et la tête au ciel. Marceau ne cessait de parler comme pour se rattraper du silence de son spectacle. Il est le seul à n’avoir pu m’accorder plus d’une demi-heure de rang. Il a fallu un mois pour terminer ma composition."
Le mime Marceau qui a révolutionné l’Amérique a annoncé que pour la première fois sa compagnie viendrait à Marseille d’ici la fin de l’année.
J’espère, dit-il, que je plairai au public. Le Marseillais n’est-il pas un mime par excellence ?
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